De l'automne 2003 au printemps 2005, le séminaire Restructurations organisé par l'IRES a rassemblé, au cours de sept séances, des syndicalistes, des chercheurs et des praticiens, qui ont confronté leurs perceptions des processus de restructuration. Cet article met en avant une série d'idées qui se sont dégagées avec force au cours des débats. Ces idées sont rapportées au contexte économique, social et politique, fort évolutif dans ce domaine au cours des dernières années. Le texte débute par un retour historique sur la dynamique des restructurations. Il s'interroge ensuite sur l'inéluctabilité de leur banalisation, puis sur le contenu et les conditions de leur réussite. Il confronte les enjeux qui en ressortent à l'évolution des logiques juridiques régissant les restructurations, en direction d'une légitimation plus négociée de celles-ci. Il explicite certaines questions clefs soulevées par les changements législatifs en cours : le rôle du droit comme facteur d'incitation à la négociation, le partage des responsabilités de reclassement, l'apport des accords de méthode. Il conclut en évoquant brièvement les perspectives ouvertes par la présence plus forte du niveau communautaire sur ce thème.