Sous la pression européenne et dans le prolongement d'une politique d'orthodoxie budgétaire, la politique budgétaire de la coalition en place depuis l'automne 2012 devient clairement restrictive et d'importantes réformes structurelles sont annoncées, sur des points restés parfois tabous jusque-là. Le statut des fonctionnaires est modifié. Le secteur de l'éducation, peu touché par le rabotage budgétaire, est visé dans le supérieur, à travers le remplacement de l'ancien système de bourses universelles par la généralisation des prêts sociaux étudiants. Le transfert aux municipalités de responsabilités sociales s'accentue, avec des budgets réduits. Dans le domaine de la santé, après l'assurance maladie réformée en 2005, c'est au tour du dispositif de protection des personnes âgées et handicapés d'être totalement transformé, restreignant aux cas les plus lourds la prise en charge en établissement. On s'attend à d'importantes pertes d'emploi dans le secteur sanitaire et social. Il n'est pas sûr que le mouvement syndical ait les moyens de s'y opposer.